Saint Pierre est une jolie bourgade au nord ouest de la Martinique.
Fondée en 1635, c'est la plus ancienne localité de la Martinique dont elle est la capitale administrative jusqu'en 1692. Elle fut aussi la capitale économique et culturelle de la Martinique jusqu'en 1902, date de sa destruction par l'éruption de la Montagne Pelée, avant d'être progressivement reconstruite à partir de 1923.
En 1900, Saint-Pierre, cas unique dans la région, possède un équipement particulièrement moderne : un réseau d'éclairage urbain électrique, un tramway hippomobile, une chambre de commerce, l'un des premiers asiles soignant des aliénés, un port particulièrement actif et le théatre de Saint Pierre de 800 places construit en 1786 sur le modèle du grand théâtre de Bordeaux .
Ce qu'il reste du grand théâtre
Le jeudi 8 mai, à 7 h 52, une nuée ardente dévale le volcan vers Saint-Pierre à la vitesse de 670 km/h. Cette masse gazeuse et solide de plus de 1 000 °C rase en quelques minutes toute la ville en tuant 26 000 personnes et en détruisant 40 navires dans la rade. Un prisonnier, Louis Auguste Cyparis, protégé par les murs épais de sa cellule, put survivre à la catastrophe. Il avait été interné la veille en état d'ébriété.
Dans ce mémorial sont exposés des objets retrouvés après l'éruption
La cloche de l'église déformée par la chaleur de la lave
Victor Depaz, alors étudiant à Bordeaux, apprend la terrible catastrophe en même temps que la disparition de toute sa famille. Orphelin, ruiné, il entreprend de s’installer au Canada.
Durant son périple, lors d’une escale en Martinique, il décide de revenir à Saint-Pierre, à l’habitation Périnelle qui l’a vu naitre.
Il comprend que son destin est là.
Le 8 Mai 1917, tout juste 15 ans après l’éruption, il met en route sa toute nouvelle distillerie approvisionnée par les 521 hectares de canne à sucre dont il est désormais propriétaire sur les flancs de la Montagne Pelée.
Il fait ensuite édifier une demeure familiale, réplique de l’Habitation Périnelle où il a passé son enfance, bien vite dénommée château Depaz, où il s’installe en 1922 avec son épouse et ses onze enfants.
Tout au long de sa vie, Victor Depaz n’a de cesse de développer les rhums qui portent son nom.
En 1922, les rhums agricoles Depaz obtiennent leur 1ère médaille à Marseille. Ils sont récompensés par une médaille d’or à l’exposition de 1927 de la Rochelle. C’est le début d’une longue moisson de récompenses qui perdure encore aujourd’hui.
Après une petite dégustation, nous avons terminé la journée par la plage et la baignade.
Cette fois-ci, point de Bernard dans le coin mais de rigolos petits crabes très rapides.