Et voilà, il faut encore écrire comme à chaque fois le même mot : c'est fini
La première semaine de ces vacances nous a un peu déconcertée par une météo capricieuse avec ses averses journalières. Nous ne savions pas trop ce qu'il nous fallait prévoir. Nous n'avons pas pu aller en montagne comme nous l'aurions voulu.
Et puis nous avons pris notre rythme mais ça n'a pas été aussi facile que d'habitude. Le tourisme est ici formaté par le modèle américain omniprésent. Tout ce qui est touristique est affiché en $ US. Dans le moindre petit bled, il y a des supermarkets et leur cuisine locale est souvent servie sur des comptoirs dans des barquettes en polystyrène.
Il a fallut dire et répété que nous étions en Jamaïque et nous nous payions en $ Jamaïcains.
Il est sur qu'ici la plupart des produits sont importés et les prix sont élevés. Mais quand on aborde le petit commerçant avec sa charrette dans un coin de rue, on trouve également des la production locale à des prix raisonnables.
Il y a tant de touristes américains que les resorts pullulent le long des côtes et privatisent une grande partie du littoral.
Mais nous avons résisté quitte à se faire des petits pique niques dans les chambres d'hôtels. Nous n'avons pas une seule fois acheté de polystyrène !!
La nourriture tourne toujours autour du poulet dont la spécialité est le "jerk". Le poulet est mariné dans des épices et grillé au barbecue. Ca serait surement bon avec du bon poulet mais même ceux qui étaient acceptables étaient pour nous de moindre qualité. Tous les plats sont servis avec du "rice and beans", du riz avec des haricots rouges mais si Calou ne le trouvait pas mauvais, je lui trouvais un gout de plastique.
Notre langouste dans une petite cabane sur la plage reste un bon souvenir pour nos papilles.
Il y a par contre du très bon rhum ambré et leur sucre de canne, qu'il appelle "l'or de la Jamaïque" est très parfumé.
La population, nous la diviserons en 2 catégories. Dans les hôtels et sites touristiques, ils affichent souvent un sourire un peu commercial. Voir une nonchalance incroyable. Dans un resto, nous avons eu affaire à une serveuse (alors que nous n'étions que 2 couples dans la salle) qui trainait ses tongs avec une mine désagréable et pendant qu'elle attendait, elle se vautrait sur la table derrière nous et dormait.
Dans la rue, ils sont adorables et très prévenants. A l'image du monsieur qui nous a aidé à trouver un taxi à Kingston, il y a aussi le jeune en moto qui a arrêté la circulation sur une avenue à 2 X 3 voies pour que Calou traverse après moi alors qu'il attendait pensant qu'il n'aurait pas le temps.
Quand on demande notre chemin, s'ils ne savent pas, ils prennent l'adresse et vont se renseigner ou téléphonent eux mêmes plutôt que de nous laisser sans solution.
Comme les marchands de pneus, il y a des marchands de peinture partout. Ils adorent peindre et repeindre n'importe quoi dans des couleurs vives et les couches se superposent allègrement !
Ils peignent souvent sans ruban de masquage ni bâche de protection et les éclaboussures et coulures sont très grossières.
Tout comme le carrelage. Quand il en manque, ils font un mix avec des restes ce qui donne quelquefois de curieuses choses !
Nous avons adoré regarder ces rastas avancer leur petit bonhomme de chemin, le pétard fumant au bec ou celui prêt à fumer coincé sur l'oreille. Il dégage de leur regard une douceur et une foi qui nous a rappelé bien sur Mathias.
Et bien évidemment, nous avons aimer en apprendre plus sur le dieu de ce pays.