Notre périple continue
Après notre matinée dans le village de Majengo, nous laisserons les motos pour enfourcher des vélos pour une balade dans la campagne environnante. Nous irons voir les rizières dont les plantations sont moins vertes et moins denses qu'à Bali.
Nous feront une autre autre halte pour voir travailler des sculpteurs sur bois. Tout est fait bien sur à la main. Au début avec une sorte de petite machette puis au couteau quand arrivent les détails. Ils réalisent divers objets, animaux de la savane, statues Massaïs. Beaucoup de choses sont faites en ébène et nous découvrons ce bois que nous croyions être noir. En fait, le pourtour d'une branche d'ébène a un pourtour d'environ 1,5 cm de bois blanc et le cœur est noir. Ce qui permet, suivant la taille de l'objet de faire apparaître les 2 couleurs sur les objets.
Nous pédalerons sur une piste à travers une bananeraie et découvrirons la bière à la banane, grande spécialité du nord de la Tanzanie. C'est très âpre avec un goût de fumé pas très agréable. Puis, ce sera le vin fabriqué avec de la banane. C'est nettement plus agréable, un peu pétillant et le goût se rapproche de notre cidre brut.
De retour à l'hôtel, nous récupérons un petit bagage et nous voilà partis à 5 dans un tuk tuk, sans compter le chauffeur pour rejoindre un village Massaï toujours par une piste.
Le réseau routier est ici assez sommaire et se limite aux routes principales. Dès que l'on bifurque, ce n'est que des pistes de terre à côté duquel notre chemin à Taugon ne saurait rougir !
Dans le village Massaï, les cases sont baties de façon à former un rond entouré par une palissade en acacia, arbre dont les très longues épines empêchent les éventuels prédateurs de rentrer. De même, une petite enceinte circulaire, elle aussi en acacia, se situe au centre du village et permet de mettre à l'abri le troupeau sans que les bêtes ne viennent près des cases. Mais ce soir, ce sont nos tentes qui seront montées dans cet enclos !
Nous arrivons, il fait déjà nuit. Nous sommes accueillis par le chef du village. Les Massaïs sont polygames et chaque femme occupe une case. Les enfants peuvent aller indifféremment avec chacune des mamans même si ça n'est pas la leur. La richesse des Massaïs est leur troupeau. Ils se nourrissent essentiellement de viande et de lait.
Nous finissons d'installer les tentes quand nous apercevons sur un banc une ribambelle de jeunes enfants qui nous regardent sans bruit. Nous nous approchons et ils se mettent à rire, nous prennent les mains, nous chatouillent, touchent nos cheveux. Ils sont adorables. Nous passerons, ce soir encore, une superbe soirée. Dîner à la belle étoile, longues conversations et bonnes rigolades.
Avant dernière journée pour la « Dream Team », notre surnom de crazy people !
Nous nous promèneront dans 2 villages Massaïs à la découverte de leur culture et mode de vie traditionnel. Le gouvernement tanzanien a mis en place un programme pour apporter à ceux qui le désirent de l'électricité par l'énergie solaire. Leur case sont toutes petites. Elles sont construites à partir d'un treillis de bois dont les interstices sont comblées avec un mélange de bouse de vache, terre et eau. Une fois séchée, cela forme une sorte de « ciment » très dur. L'habitation de compose d'une pièce. D'un côté le coin cuisine et de l'autre, leurs lit. Le père et les fils dorment d'un côté, la mère et les filles de l'autre.
Nous assisterons à des chants et danses qu'ils nous feront partager.
Nous rencontrons une femme qui est le docteur du village. Elle soigne avec des médicaments réalisés à base de plantes. Les Massaïs ont l'habitude de se faire enlever les amygdales. C'est bien sur cette femme docteur qui s'y colle. Elle nous montre un petit instrument au bout duquel le fil métallique forme une boucle qu'on passe autour de l'amygdale, on tire de l'autre côté et « couic », c'est coupé. Un thé chaud est donné ensuite à boire au malade en guise de cicatrisant. Tout ça se passe devant la case, le patient assis sur un tabouret. Elle nous invite à assister à « l'opération ». Kévin est partant mais le dégout de Zin saura l'en dissuader !!
Ils nous montrent comment allumer un feu avec une baguette et un bout de bois posé sur quelques brindilles. C'est très rapide.
Nous quitterons le village après de chaleureux adieux.
Après avoir dégusté un dernier repas confectionné par Hussein, nous prendrons le bus, direction Moshi. Cette petite ville, batie en contrebas du Kilimandjaro, sera notre dernière étape avec Mtabasi.
J'aurai voulu vous mettre plus de photos mais ça ne veut plus !!!