Le blog de Flo et Calou

Avant la péninsule de Formentor, se situe une agréable petite ville, Pollença. Il est très agréable de se promener dans les petites ruelles autour de la plaça Major.

Au début du XXème siècle, beaucoup d'artistes viennent y séjourner.

Agatha Christie s'en inspire dans une de ses nouvelle, L'intrigante de Pollença

Non loin de là, nous nous arrêtons à Alcudia, petite ville avec ses murailles, ses pierres dorées et ses ruelles piétonnes.

Comme Pollença, cette ville possède un port qui malheureusement, comme une grande partie des sites touristiques côtiers de Majorque, sont bétonnés à l'extrême de constructions vieillissantes.

Les nouvelles constructions sont beaucoup plus harmonieuses mais les anciennes, en beaucoup plus grand nombre, subsistent et c'est bien dommage.

A la fin du XIXe siècle, Eduard Hugo Heusch, un ingénieur allemand immigré en France, travaille à Paris sur le processus de fabrication des perles artificielles pour répondre à l’engouement de la mode. Après son passage dans la ville lumière, Heush décide de partir vivre à Barcelone et d’ouvrir son entreprise. Ses affaires prospèrent mais la ville l’étouffe. 

Il émigre alors à Majorque. Là-bas, il met au point un système mondialement connu : le système Majorica. C’est le début d’une véritable success story :

• 1895 : il dépose le premier brevet de fabrication des perles artificielles.
• 1902 : il ouvre sa première usine à Manacor. 
• 1912 : la société installe son siège social sur la 5ème avenue à New York.
• 1930s : l’entreprise emploie plus de 1 000 personnes.
• 1980s : visite des ateliers par des personnalités de renom tels que Bill Clinton, le Prince Charles ou encore l’Empereur Hirohito.

Les perles artificielles sont le fruit d’un processus est long et minutieux. 

La perle de Majorque se fabrique à partir d'une perle de cristal trempée dans un bain de nacre, d'écailles de poisson et de coquillages. Personne ne connaît réellement la “recette” pour en fabriquer une. Les bains de nacre varient entre 12 et 34. La qualité de la perle de Majorque dépend principalement de ce critère.

Cette propriété, jadis habitée par un seigneur maure, possède un magnifique jardin.

Une superbe pergola de 62 colonnes d'où jaillissent des jets d'eau.

Des orangers et des citronniers en terrasse.

Dattier, bougainvilliers, cêdre du Liban, magnolias, caoutchouc. Et partout le doux bruit de l'eau des fontaines et des petits canaux d'irrigation.

Après les maures, un cardinal majorcain, fit de la maison une villa à l'italienne.

La reine Elisabeth II y dormi une nuit.

Quel dommage pour les photos, le ciel est gris aujourd'hui. Nous avons même eu un peu de pluie.

La longue presqu'île de Formentor est le point le plus septentrional de Majorque. Les falaises y sont vertigineuses et la route très tortueuse. 

Les points de vues sont impressionnants. Il faut faire attention où on met les pieds, la moindre glissade serait fatale.

La Serra de Tramuntana , inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2011, est une chaine de montagnes calcaires aux falaise et versants escarpés qui parcourt les 90 km de la face ouest de Majorque. Couverte aux 2/3 par la forêt méditéranéenne, elle est ponctuée de jolis villages. 

Arrêt au village de Valdemossa. Ce village est très touristique. Il est certes très joli mais il doit sa renommée au fait que George Sand et Frédéric Chopin y séjournèrent durant 4 mois, l'été 1838/1839. Une partie du musée du village leur est consacré. On peut y voir le piano que Chopin avait fait venir de Paris pour son séjour, quelques partitions originales ainsi que des écrits de George Sand. 

Un festival Chopin a lieu ici chaque été.

Nous avons ensuite parcouru la côte qui surplombe la mer. Les paysages sont incroyables avec certaines falaises qui surplombent la mer avec des hauteurs d'environ 250 m. Toujours de jolis petits villages et de très belles maisons. Au vu du dénivelé, les jardins sont construits en terrasses.

30 km en 1 h 30 !!

Soller se situe sur la côte nord de l'île. Son port est niché dans une petite baie à l'abri des montagnes alentours. Cette ville fut prospère par l'exportation d'oranges. Dans les années 30, cette culture commence à décliner, le tourisme étant plus rentable. Longtemps enclavée et accessible uniquement par la mer, la construction d'une ligne de chemin de fer, depuis Palma, une prouesse technique de l'époque a permis son désenclavement. Une route existe maintenant mais le petit train perdure pour le tourisme. C'est une jolie balade entre montagnes et forêts avant d'apercevoir la mer.

Le chantier de construction de la ligne de chemin de fer de Soller a commencé en 1907, et sera terminé en 1911 lorsque le chantier en partance de Soller rejoindra le chantier en partance de Palma. La ligne sera officiellement inaugurée le 16 avril 1912. 

Cette ligne ferroviaire traverse sur 27 kms des paysages magnifiques de l'une des plus belles régions de l'île, celle de la Sierra de Tramuntana.

Durant ce parcours, vous traverserez 13 tunnels et remonterez dans le temps, assis dans ce train centenaire, sur votre siège en bois, imaginant les trajets que faisaient les paysans et agriculteurs pour aller vendre leurs récoltes sur Palma.

Le 14 juillet 1929 est une date importante pour le train de Soller car c’est la date de son électrification, ce qui multipliera par 3 les allers/retours quotidiens. 

Arrivés à la ville de Soller, nous prendrons ensuite le tram pour descendre au port 3 km plus bas. Ce fut une très jolie balade dans le temps que d'emprunter ce train et le tram d'antan.

Découverte du centre historique de Palma. C'est une ville très ancienne. Occupée par les romains, puis les arabes avant de devenir espagnole après bien de péripéties de l'histoire. On retrouve toutes ces influences dans l'architecture de la ville.

Le tourisme commence à prendre son essor dans les années 1950.

Nous avons retrouvés les bacons fermés typiques de Gallice et que nous avions admiré surtout à La Corogne.

Particularité architecturale de Palma, les palais urbains des grandes familles d'autrefois s'ouvrent souvent par de superbes patios. La municipalité a convaincu certains propriétaires de remplacer les lourdes portes en bois par des portails, permettant ainsi aux visiteurs de les admirer. 

La mairie, vieux bâtiment de style baroque est un magnifique édifice . Dans le hall y sont exposés les géants. Hauts de 4 m, ils sont indissociables des fêtes populaires de la ville.

Sur la place de Cort, face à la mairie, cet olivier est magnifique. Agé de 800 ans, il mesure 7 m de haut. La circonférence de son tronc tortueux atteint 7,21 et 1,30 à la base.

Nous avons posés nos valises à Majorque pour une semaine. 1 h 10 d'avion depuis Bordeaux. Un peu de repos dont nous avions bien besoin.

Après avoir récupéré une voiture à l'aéroport, nous avons rejoint notre hôtel au sud ouest de l'île. Nous y sommes bien installés.

Une jolie balade qui longe la mer aux eaux cristallines puis déambule dans des petites rues tranquilles, de belles maisons dominant la mer. Et nous retrouvons cette belle végétation méditerranéene qui est toujours un régal pour les yeux. Toutes ces belles plantes et fleurs exubérantes qui, malheureusement, ne peuvent pas pousser de la sorte chez nous. 

Pour notre dernière sortie, nous avons pris la mer. Au large du François et du Robert, côté Atlantique, se trouvent des îlets avec des eaux cristallines.

A divers endroits, des remontées de sable, appelées les fonds blancs, permettent une baignade avec de l'eau jusqu'à la taille.

La plus célèbre est nommée la Baignoire de Joséphine. Mais, victime de son succès, des algues et des cailloux ont finis par recouvrir le sable. Nous irons donc nous baigner sur un autre fond blanc tout proche.

Escale à l'îlet Chancel qui est un site de reproduction des iguanes. Les mâles sont marrons, de la couleur des branches et les femelles vertes, de la couleur des feuilles. 

Autrefois, une sucrerie avait été implantée dans l'îlet Chancel. Son implantation  dans une île donnait l'assurance que les esclaves ne pouvaient pas s'évader.

Nous avons terminé cette balade par une dernière escale sur l'îlet Madame, eau bleue, fonds blancs, excellent rhum, tout va bien.

L'habitation Clément, appelée autrefois Habitation de l'Acajou, est une ancienne habitation sucrière.

La distillerie actuelle a été fondée par Homère Clément, un des tout premiers médecins de couleur de l'île, après son rachat de l'Habitation de l'Acajou en 1887. Rapidement, le rhum Clément acquiert une réputation internationale qu'il conserve aujourd'hui.

À la mort d'Homère Clément en 1923, son fils Charles hérite du domaine avec ses sœurs. Ce dernier prend la direction de la distillerie familiale et développe la marque de rhum. Il modernise les installations et améliore la qualité de sa production. 

Nous sommes restés 3 h à l'habitation Clément. Un bon mélange d'histoire, de nature, d'explications techniques et de dégustation sur 160 hectares. Une visite très intéressante.

Le 14 mars 1991 sur l'Habitation, les présidents Bush et Mitterand se rencontrent pour la première fois depuis la fin de la Guerre du Golf. Ils s’entretiennent dans le nouveau parc, avant de déjeuner à l’intérieur de la maison principale.

L'histoire de Fort-Royal, devenu Fort-de-France en 1807, est marquée dès la fondation de la colonie, par sa rivalité avec Saint-Pierre et par les catastrophes naturelles qui ont dévasté la cité à plusieurs reprises. C'est l'éruption de la montagne Pelée en 1902 qui, en dévastant Saint-Pierre, consacre Fort-de-France comme ville capitale de la Martinique.

À Fort-de-France se trouvent la Préfecture, l'état-major des forces armées aux Antilles-Guyane, le Palais de justice, le Tribunal de grande instance, la Cour d'appel, l'Hôtel de la Collectivité Territoriale de la Martinique (fusion du Département et de la Région), le Centre Hospitalier Universitaire et la poste centrale.

Fort-de-France est aussi une base navale de la Marine Nationale, située au fort St Louis. 

Monument historique classé en 1973, la Bibliothèque Schoelcher fut d'abord construite à Paris, exposée dans le jardin des Tuileries à Paris, puis démontée en plusieurs parties expédiées par bateau à Fort-de-France, puis reconstruit en 1887. 

Le style du bâtiment mêle influences byzantine, art nouveau, art égyptien et le classique occidentale avec un décor de frises portant les noms de grands écrivains français et un fronton extérieur de mosaïque très coloré.

Elle fut crée à l'initiative de Victor Schoelcher qui, en 1883, fit don de plus de 9000 livres et quelques 250 partitions de musique à la collectivité de Martinique sous réserve qu'une bibliothèque publique soit construite et ouverte à tous, en particulier pour l'instruction des enfants des anciens esclaves.

Depuis 1970, le bâtiment étant devenu trop petit, le nouvel hôtel de ville se tient sur le Boulevard du Général de Gaulle et l'ancien est resté le théâtre municipal. Toutefois, Aimé Césaire, maire de la ville de 1945 à 2001, y conserve son bureau, y compris après la fin de son mandat en tant que maire honoraire jusqu'à son décès.

Aimé Césaire est né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe au nord de l'île et est mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique). Il est un écrivain et homme politique français, à la fois député, maire, poète, dramaturge, essayiste et biographe. 

Il est fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude — avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas — anticolonialiste résolu, il mène en parallèle une carrière politique en tant que député de la Martinique et maire de Fort-de-France.