martinique

Pour notre dernière sortie, nous avons pris la mer. Au large du François et du Robert, côté Atlantique, se trouvent des îlets avec des eaux cristallines.

A divers endroits, des remontées de sable, appelées les fonds blancs, permettent une baignade avec de l'eau jusqu'à la taille.

La plus célèbre est nommée la Baignoire de Joséphine. Mais, victime de son succès, des algues et des cailloux ont finis par recouvrir le sable. Nous irons donc nous baigner sur un autre fond blanc tout proche.

Escale à l'îlet Chancel qui est un site de reproduction des iguanes. Les mâles sont marrons, de la couleur des branches et les femelles vertes, de la couleur des feuilles. 

Autrefois, une sucrerie avait été implantée dans l'îlet Chancel. Son implantation  dans une île donnait l'assurance que les esclaves ne pouvaient pas s'évader.

Nous avons terminé cette balade par une dernière escale sur l'îlet Madame, eau bleue, fonds blancs, excellent rhum, tout va bien.

L'habitation Clément, appelée autrefois Habitation de l'Acajou, est une ancienne habitation sucrière.

La distillerie actuelle a été fondée par Homère Clément, un des tout premiers médecins de couleur de l'île, après son rachat de l'Habitation de l'Acajou en 1887. Rapidement, le rhum Clément acquiert une réputation internationale qu'il conserve aujourd'hui.

À la mort d'Homère Clément en 1923, son fils Charles hérite du domaine avec ses sœurs. Ce dernier prend la direction de la distillerie familiale et développe la marque de rhum. Il modernise les installations et améliore la qualité de sa production. 

Nous sommes restés 3 h à l'habitation Clément. Un bon mélange d'histoire, de nature, d'explications techniques et de dégustation sur 160 hectares. Une visite très intéressante.

Le 14 mars 1991 sur l'Habitation, les présidents Bush et Mitterand se rencontrent pour la première fois depuis la fin de la Guerre du Golf. Ils s’entretiennent dans le nouveau parc, avant de déjeuner à l’intérieur de la maison principale.

L'histoire de Fort-Royal, devenu Fort-de-France en 1807, est marquée dès la fondation de la colonie, par sa rivalité avec Saint-Pierre et par les catastrophes naturelles qui ont dévasté la cité à plusieurs reprises. C'est l'éruption de la montagne Pelée en 1902 qui, en dévastant Saint-Pierre, consacre Fort-de-France comme ville capitale de la Martinique.

À Fort-de-France se trouvent la Préfecture, l'état-major des forces armées aux Antilles-Guyane, le Palais de justice, le Tribunal de grande instance, la Cour d'appel, l'Hôtel de la Collectivité Territoriale de la Martinique (fusion du Département et de la Région), le Centre Hospitalier Universitaire et la poste centrale.

Fort-de-France est aussi une base navale de la Marine Nationale, située au fort St Louis. 

Monument historique classé en 1973, la Bibliothèque Schoelcher fut d'abord construite à Paris, exposée dans le jardin des Tuileries à Paris, puis démontée en plusieurs parties expédiées par bateau à Fort-de-France, puis reconstruit en 1887. 

Le style du bâtiment mêle influences byzantine, art nouveau, art égyptien et le classique occidentale avec un décor de frises portant les noms de grands écrivains français et un fronton extérieur de mosaïque très coloré.

Elle fut crée à l'initiative de Victor Schoelcher qui, en 1883, fit don de plus de 9000 livres et quelques 250 partitions de musique à la collectivité de Martinique sous réserve qu'une bibliothèque publique soit construite et ouverte à tous, en particulier pour l'instruction des enfants des anciens esclaves.

Depuis 1970, le bâtiment étant devenu trop petit, le nouvel hôtel de ville se tient sur le Boulevard du Général de Gaulle et l'ancien est resté le théâtre municipal. Toutefois, Aimé Césaire, maire de la ville de 1945 à 2001, y conserve son bureau, y compris après la fin de son mandat en tant que maire honoraire jusqu'à son décès.

Aimé Césaire est né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe au nord de l'île et est mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique). Il est un écrivain et homme politique français, à la fois député, maire, poète, dramaturge, essayiste et biographe. 

Il est fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude — avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas — anticolonialiste résolu, il mène en parallèle une carrière politique en tant que député de la Martinique et maire de Fort-de-France.

C'est depuis la grande anse d'Arlet que nous sommes montés à bord de ce joli catamaran pour passer la journée en mer.

Cap au nord, nous passons au large de la grande baie de Fort de France. Appelée baie des Flamands, elle doit son nom aux juifs hollandais expulsés du Brésil au XVII ème siècle et qui trouvèrent refuge en Martinique. Elle a rejoint le club des plus belles baies du monde en 2011.

Nous allons rejoindre une zone où nous pourrons voir les dauphins tachetés pan tropical en grand nombre. C'est aussi la saison des baleines à bosse mais nous n'aurons pas la chance d'en voir. 

Nous apprendrons beaucoup de choses concernant les cétacés avec Laurent notre capitaine.

Après un très bon déjeuner à bord, nous aurons le loisir de faire du snorkeling et de voir de jolis poissons. Mais nous ne sommes tout de même pas dans l'océan indien.

Tout au nord de l'île, nous avons découvert l'univers de la banane.

Ce sont des bananeraies à perte de vue que l'on découvre au fil des petites routes escarpées.

Une association de passionnés, dont le but est de promouvoir les richesses du nord de la Martinique, nous font découvrir l'univers de la banane à travers un parcours riche en explications techniques et historiques.

Cette visite, réalisée par Chantal et Daniel est pleine de découvertes, sans oublier leur gentillesse et leur bonne humeur.

Nous sommes au coeur d'une plantation bananière et nous découvrons l'intégralité de la culture de ce fruit, de la plantation de cette feuille jusqu'au départ vers la métropole et l'Europe en général.

De nombreuses étapes sont réalisées et ce fruit, que l'on récolte tout au long de l'année, requiert une attention importante, il est fragile.

Les photos s'arrêteront à l'entrée du hangar ou se déroulent toutes les opérations de préparation  des bananes jusqu'au transport. Il est interdit de photographier le personnel mais c'est très intéressant de les voir travailler, pour mieux se rendre compte des différentes étapes.

Ce matin, cap au grand sur, la baie des anglais et la savane des pétrifications.

Après un passage dans la mangrove, on découvre cette savane, un espace désertique, balayé par les vents. Les paysages très curieux sont surprenants, un peu lunaire avec une vue magnifique sur l'océan.

Malheureusement, le fléau des sargasses est ici aussi bien présent, ce qui rend une partie des plages de la superbe baie des anglais  impraticables. Nous avons discuté avec une personne des nettoyeurs de plage d'un jour qui nous a expliqué que pour l'instant, rien n'a encore été trouvé pour remédier au problème.

On voit bien sur les photos, les zones bleues et les zones brunes. Les grandes marées étant toutes proches, une très grosse invasion de sargasses est attendue.

Nous avons retrouvé Sophie et Joël, eux aussi en vacances en Martinique, pour aller visiter la Savane des esclaves aux 3 ilets.

La Savane des Esclaves est là pour témoigner, enseigner, et préserver le patrimoine martiniquais. 400 ans d'histoire y sont retracés, depuis la présence des Amérindiens jusqu'aux années 60. Une partie est consacrée à l'esclavage.

Dans un parc de 2 hectares, en lisière de forêt, plusieurs cases ont été reconstituées avec les matériaux et les techniques d'antan. Gilbert Larose s'est longuement documenté et a fait appel au savoir des anciens pour s'approcher au plus près de ce que pouvait être la vie dans un petit hameau rural martiniquais.

A la machette, l'équipe a défriché le terrain, puis édifié à l'aide d'essences de bois soigneusement choisies, des cases traditionnelles. Le sol est en terre battue, la toiture en feuilles de canne. A l'intérieur sont rassemblés les objets usuels et les quelques meubles utilisés à l'époque.

Le domaine de la Pagerie vit naître en 1763 une petite fille promise à un fabuleux destin : Marie-Joseph-Rose Tascher de la Pagerie, future Joséphine Impératrice des Français. Joséphine passa ses seize premières années dans la domaine de la Pagerie, qui couvrait alors plus de 300 hectares et abritait 200 esclaves. Le domaine vivait de la culture et de la fabrication du sucre, du café et de l’indigo, exportés vers la France.
 

Ce domaine était aussi appelé "La petite Guinée", en référence au grand nombre d'esclaves qui y était exploités. Longtemps a été reproché à Joséphine de n'être pas intervenue quand Napoléon a rétabli l'esclavage en 1802 mais il semble qu'il ne faisait pas grand cas de ce qu'elle pensait.

La pluie s'est installée depuis 2 jours mais grosse pluie du matin n'empêche pas le soleil quelques heure après et nous avons pu profiter de la plage et de la baignade.

Nous avons déménagé plus au sud, à Sainte Luce mais pas en bord de mer. Nous sommes sur les hauteurs, dans une agréable location location au calme avec une piscine et un beau jardin fleuri.

La pluie s'est installée depuis 2 jours mais grosse pluie du matin n'empêche pas le soleil quelques heure après et nous avons pu profiter de la plage et de la baignade.

Nous avons déménagé plus au sud, à Sainte Luce mais pas en bord de mer. Nous sommes sur les hauteurs, dans une agréable location location au calme avec une piscine et un beau jardin fleuri.

Avant de quitter notre premier logement au Lamentin, depuis lequel nous avons pu sillonner le nord de l'île, dernière balade dans une forêt dense, le long d'une rivière.

Départ de la fontaine Didier. La source Didier est découverte par l'armée de terre en 1833. Elle se trouve à 200 m d'altitude, sur les hauteurs de Fort de France. De 1853 à 1934, elle est exploitée comme source thermale et les curistes venaient de toute la Caraïbe profiter des bienfaits de l'eau Didier.

En 1935, le gouverneur de la Martinique, autorise l'exploitation et l'embouteillage de l'eau dénommée "Fontaine Didier". C'est, à ce jour, la seule eau minérale naturellement gazeuse exploitée dans toute la Caraïbe.

L'activité thermale décline dans les années 1940, quand la sécurité sociale a permit une prise en charge des cures outre-atlantique.

Nous avons maintenant rejoint Saint Luce, au sud de la Martinique. Nous sommes très bien installés avec un logement très agréable. Il y a 3 locations mais nous serons tous seuls jusqu'à jeudi prochain.

Il y a un joli carbet commun avec très jolie une piscine. Je vous mettrai des photos plus tard, ce matin, il fait gris et il pleut un peu. 

A l'est de la Martinique, la presqu'île de la Caravelle s'étend sur environ 12 km. 

L'extrémité est une réserve naturelle. Nous avons fait le tour, 7 km, avec des sentiers caillouteux, des escaliers, des portions plus praticables. Nous étions partis de bonne heure mais 4 h plus tard, il commençait à faire chaud pour la randonnée qui alternait zones d'ombres et de soleil.

Les falaises déchiquetées font penser aux côtes du Finistère. 

On traverse des forêts sèches puis la mangrove où se nichent des colonies d'oiseaux.