Le Centre spatial guyanais
Situé sur un terrain de 700 km2 appartenant au CNES, le centre spatial guyanais est un centre de recherche spatiale et une base de lancement française et européenne.
À la suite de l'indépendance de l'Algérie et des accords d'Evian en 1962, le CNES est dans l'obligation de quitter la base de lancement de Hammaguir en 1967.
Au total, quatorze sites sont étudiés situés dans les départements d'outre-mer et dans des pays étrangers comme le Brésil ou l'Australie.
La Guyane n'est pas sujette aux tremblements de terre et aux cyclones. La proximité de l'Equateur et sa grande façade maritime en font un lieu idéal pour les lancements. De plus, en tant que partie intégrante du territoire français, La Guyane présente également l'avantage de la stabilité politique. Le premier ministre de l'époque, Georges Pompidou, suit les recommandations du CNES et le 14 avril 1964 fait passer un arrêté ministériel établissant le Centre spatial guyanais à Kourou.
Sa mise en service date de 1968. Le premier lancement a eu lieu le 9 avril 1968 avec la fusée Véronique.
La base est gérée conjointement par le CNES (son propriétaire), Arianespace et l'ESA, l'Agence Spatiale Européenne.
C'est un lieu hyper sécurisé. Un badge nous est remis contre une pièce d'identité valide. La visite se fait en groupe et les déplacements entre les sites se font en car.
La visite est gratuite car selon les moments, il sera possible d'accéder ou pas à certains sites. Les autorisations sont délivrées à l'instant T.
Ariane V a une capacité d'emport de 9,6 tonnes en orbite géostationnaire.
Le bâtiment d'intégration lanceur (BIL) dans lequel sont assemblés verticalement sur la table de lancement les éléments des lanceurs Ariane 5.
Au loin, le bâtiment d'assemblage final (BAF) de 90 mètres de haut sans lesquels sont assemblés les satellites, l'adaptateur, la coiffe et la fusée.
Ensuite, la fusée rejoindra son pas de tir sur deux rails, écartées de 21 mètres et tirée par un camion a la vitesse de 5 km/h sur une distance de 2,8 km.
Complétant Ariane V, deux nouveaux ensembles de lancement destinés à de nouveaux types de fusée sont introduits:
- Vega dont la capacité d'emport de 1,5 tonne en orbite basse.
- Soyouz dont la capacité d'emport est de 3 tonnes en orbite géostationnaire.
Les différents morceaux de la fusée sont fabriqués en Russie et acheminés par bateaux depuis Saint Petersbourg.
Contrairement à Ariane ou a Véga, Soyuz est assemblée à l'horizontale et relevée à son arrivée sur le pas de tir.
Sa conception a eu lieu durant la guerre froide et un bâtiment horizontal de 90 m de long passait beaucoup plus inaperçu que s'il avait été à la vertical.
La zone de lancement comporte une fosse de 27 m de profondeur, comme à Baïkonour, pour évacuer les gaz moteurs
Avec ces 3 lanceurs, l'agence spatiale européenne peut satisfaire l'ensemble de la clientèle.
Commercialement, le prix du lancement d'un satellite est calculé par rapport à son poids.
Nous terminerons la visite par la salle Jupiter qui permet d'accueillir les opérateurs jouant un rôle dans la chronologie du lancement mais aussi les invités et les journalistes.
C'était très intéressant d'en connaitre un peu plus sur cet univers assez complexe. Le guide était très agréable et sa présentation bien adaptée aux néophytes.