maroc

C'est toujours très agréable de se promener dans les souks. On y côtoie le plus ordinaire à côté du plus incroyable.

Contrairement à certains pays, il n'y a pas de harcèlement. Ils proposent sans insister, il suffit d'un "non merci". Ils ont toujours un mot gentil.

La contrefaçon est tellement grossière, qu'elle en est très drôle.

Mais le top de l'élégance est bien ce manteau siglé Chanel. 

Un peu d'humour pour finir 🇲🇦

Le Palais de la Bahia de Marrakech est assez récent. Il fut construit au XIXème siècle pour le vizir Sidi Moussa, chambellan du Sultan Hassan 1er, qui souhaitait faire édifier un palais somptueux pour répondre aux désirs de ses coquettes femmes (24 épouses et 4 concubines !!). La « bahia » signifie la brillante/ la belle en arabe.

Elle se compose de 160 chambres richement décorées: les plafonds sont peints à la main ou sont ornés de marqueterie, le mobilier est sélectionné avec goût et les sols sont carrelés avec de la mosaïque traditionnelle. L’utilisation de matières nobles telles que le marbre ou le bois de cèdre ravive davantage l’élégance des chambres.

Au détour d'une rue, nous avons découvert le musée de l'art culinaire marocain. Vous imaginez bien que j'étais très intéressée.

Et c'était très intéressant. Des plats bien expliqués, tout comme les ustensiles, les usages et coutumes. De belles photos, des films, une belle découverte.

En 2017, est inauguré le musée Yves Saint Laurent, à côté du jardin Majorelle.

« Il était naturel de construire au Maroc un musée consacré à l’œuvre d’Yves Saint Laurent qui, jusque dans les couleurs et les formes de ses vêtements, doit tant à ce pays » dira Pierre Bergé.

C'est un régal de pouvoir contempler ces merveilles de si près.

Peintre français, Jacques Majorelle est l’initiateur de ce lieu enchanteur. En 1922, il achète cette palmeraie où il fait construire une villa dans un style très moderne, entre art déco et architecture mauresque. Il y installe son habitation principale ainsi que son atelier. Et en tant que passionné de botanique, il crée un jardin inspiré des jardins islamiques et tropicaux. Durant 40 ans, l’artiste va collectionner les plantes venues des quatre coins du monde et penser cet endroit comme une œuvre d’art, une “cathédrale de formes et de couleurs”, structuré autour d’un bassin central, de fontaines ou encore de jarres en céramique.  

En 1937, il crée ce fameux bleu outremer, qu’on nommera bientôt le “Bleu Majorelle”, dont il peint les murs de sa villa et des éléments du jardin. Le lieu se transforme alors complètement et dix ans après, le peintre satisfait de son œuvre, décide de le montrer au grand public qui est curieux de découvrir ce lieu dont il a déjà beaucoup entendu parler. Il décède en 1962. Son jardin est alors laissé à l’abandon et dépérit peu à peu.

En 1966, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé découvrent cette oasis et ses couleurs. Quand ils apprennent que le lieu doit être vendu et transformé en hôtel, ils se battent pour arrêter le projet et le racheter. En 1980, ils obtiennent gain de cause et décident de s’installer dans l’ancienne villa de l’artiste qu’ils rebaptisent Villa Oasis. En parallèle, ils entreprennent d’importants travaux de rénovation du jardin, qu’ils complètent au fil des ans par de nouvelles plantes. 

20 jardiniers s’affairent quotidiennement à l’entretien du jardin, de ses 300 espèces et de ses bassins. Ils transforment également l’atelier du peintre en un Musée Berbère dans lequel ils exposent leur collection personnelle, et décident d’ouvrir le lieu au public. En 2008, les cendres d’Yves Saint Laurent sont dispersées dans la roseraie de la Villa Oasis et un mémorial à son nom est créé. Le jardin Majorelle est à tout jamais, lié au couturier français. 

J'ai enfin rejoint Calou dans la catégorie "Retraités". Nous avions prévu de partir 1 mois 1/2 en Asie, Laos et Cambodge mais la vie en a décidé autrement. Ce n'est que partie remise.

D'ici là, nous avons posé nos valises à Marrakech pour une dizaine de jours. C'est un peu tôt dans la saison pour profiter de la chaleur mais le soleil est là ainsi que le ciel d'azur. Nous avons besoin d'une pause repos aussi, nous avons choisi la facilité d'un hôtel confortable pour cette escapade. C'est tout confort, piscine chauffée, jardins magnifiques, nourriture délicieuse et variée.

La navette de l'hôtel nous emmène proche de la place Jemaa el fna.

Pour ce premier jour, nous avons déambuler au hasard, il est facile de se perdre mais il suffit de demander où se trouve la place pour retrouver son chemin. Les couleurs et les odeurs, cette ambiance que nous avons découvert en Tunisie puis en Egypte, sont un dépaysement qui nous ravi. 

Nous avons été visiter les tanneries berbères. La première impression est l'odeur, insupportable pour certains mais franchement, l'odeur de pipi dans certains coins de Paris est pour nous bien pire. Et puis, on nous donne quelques brins de menthe, "le masque pour les odeurs" !!!

Les peaux sont placées dans des foulons, des grandes cuves en béton. Les peux sont trempées dans de l'eau avec de la chaux, puis dans de la fiente de pigeon qui se transforme en ammoniac. Les ouvriers sont jambes nues dans ces foulons pour piétiner les peaux. Une fois séchées et grattées, elle sont teintes avec des teintures naturelles, de la fleur de pavot pour le rouge, de l'indigo pour le bleu, le henné pour l'orange, de la menthe pour le vert.