Le poivre de Kampot
Nous avons quitté notre guesthouse ce matin pour rejoindre le centre ville de Kampot et faire un petit tour au marché.
Nous avons croisé des enfants qui sont tous très souriants et rieurs.
Nous avons fait un tour au marché qui ressemble à tous les marchés d'Asie. Un mélange de couleurs et d'odeurs, dans un joyeux bric à brac.
Dans plusieurs échoppes, à côté du marché, des personnes faisaient on ne sait quoi à trier et compter d'énormes paquets de billets.
L'argent est assez curieux ci. La monnaie est le riel mais le dollars américain est la monnaie la plus utilisée. Les prix sont à 99 % affichés en dollars. On paie en dollars et quand il y a peu de monnaie à rendre, ils la rendent en riel. Nous avons fait deux compartiments dans le porte monnaie pour nous y retrouver. Sachant qu'un dollar = 4000 riels, ça nous paraissait compliqué mais nous nous y sommes très bien fait.
Nous avons trouvé un tuk tuk pour parcourir la vingtaine de kilomètres qui sépare Kampot de l'exploitation de poivriers où nous avions choisi d'aller.
La route a vite fait place à une piste pleine de trous et de bosses. On a bien rigolé, notre dos un peu moins mais notre chauffeur faisait au mieux et était très sympa.
L'exploitation "La Plantation" a commencée en 2013. Un couple franco-belge a acheté 70 hectares de terres vierges pour créer cette plantation de poivriers dont 20 hectares sont cultivés.
Ils ont aussi oeuvré en employant une main d'oeuvre locale et en prenant en charge l'école voisine qu'ils ont découvert, à leur arrivée, dans un état de grande pauvreté.
Les enseignants ont ici, souvent l'habitude d'avoir un second emploi après la classe pour joindre les deux bouts. Ils ont choisi de payer ce second salaire pour que les 4 enseignants prennent le temps de se consacrer exclusivement aux élèves.
Ils prennent en charge, financièrement la scolarité des enfants jusqu'à l'université.
Les bénéfices générés par la vente du poivre sur l'exploitation sont reversés à l'école.
Guy a pris le temps de nous expliquer toute la culture du poivre, c'était très intéressant.
Nous avons pu goûter pour différencier les goûts et les subtilités, un peu à la façon dont on goûte le vin.
Le poivrier pousse autour d'un pieu et sa hauteur est limitée à 4 m alors qu'à l'état sauvage, il peut monter à une quinzaine de mètres. Il commence à donner des baies à la troisième année et peut donner jusqu'à 30 ans avec un rendement optimal entre 5 et 20 ans.
Avant que n'apparaisse les baies, il y a une sorte de petite tige bosselée qui est en réalité la fleur.
Les parcelles de poivriers sont protégés du soleil par un cannage de feuilles de palmiers.
Le poivre de Kampot est une IGP mais seulement 10 % de celui qu'on trouve dans les boutiques du coin ou sur les marchés est du vrai poivre de Kampot. Pour les 90 % restant, des contrefaçons, il vient du Viet Nam. Sa réputation de qualité commence à être de renommée mondiale.
Nous avons aussi découvert le poivre long dont la baie est.....allongée.
Le retour a été un peu moins chaotique, il a trouvé un autre chemin tout aussi beau dans la campagne.
Voilà, il est pour nous 23 h 30 alors, on vous racontera la suite demain !!