De Mexico à Veracruz
Ce matin, après nous être préparés, notre première mission était de récupérer la voiture. Et nous ne savions pas trop comment ça allait se passer car si tout avait été réservé et payé de France, nous avions fait la réservation au nom de Calou et payé avec sa carte pour ne pas renouveler le plan qu'ils nous avaient fait en Crète. Le seul hic est qu'il faut normalement présenter la carte qui a fait le paiement à l'agence de location.... la dite carte étant restée dans le portefeuille de Calou à Taugon. Tout s'est bien passé, j'ai donné le permis de Calou et ma carte et ils n'ont rien dit. Nous avons un joli SUV Nissan, bien mieux que d'habitude, très confortable, boite auto.
Nous sommes donc partis dès 9 h 30, le GPS de Maps Me réglé sur la direction de Veracruz. Quelques détours dans Mexico le temps de s'y retrouver quand on a pas tourné à temps et nous voilà doublé par 2 flics en scooter qui nous demande de nous arrêter. Calou tend son permis et les papiers qu'ils ne regardent même pas mais nous explique que notre véhicule n'a pas le droit de rouler le dimanche. A cause de la pollution, ils pratiquent à Mexico la circulation alternée. Nous ne savions bien entendu pas ce fait. La discussion s'installe. Moi j'argumente que nous n'en savions rien et que nous quittons Mexico pour Veracruz, que c'est la faute de l'agence qui ne nous a pas informé. Eux finissent par nous faire comprendre qu'avec une petite "taxe", nous pourrions reprendre notre route !! 1800 pesos, 86 € !!! Et pourquoi pas !!! Bien entendu, je ne me laisse pas faire, je lui dis qu'il n'a qu'a nous emmener au poste, nous loger pour la nuit et on prendra la route demain. La "taxe" passe à 1000 puis à 500. Je lui dis d'accord mais que je voulais un reçu. Conclusion: Nous sommes repartis sans payer.
Nous prenons donc la route, direction l'autoroute. Arrivés au péage, le gros merdier. L'autoroute est fermé. Une barrière de fortune a été installée et nous voilà tous, petites voitures et gros camions américains, à faire demi-tour sur les voies opposées. Des agents des routes font la circulation entre les véhicules, des enfants vendent à la sauvette des sucreries, un joli chantier.
Nous décidons d'essayer de prendre une route moins directe pour contourner. Le GPS ne semble pas d'accord mais il se résout à finalement s'adapter... nous semble-t-il. Une heure de voiture plus tard, nous nous retrouvons..... au même péage, l'autoroute ayant réouvert depuis notre premier passage. Nous entrons sur l'autoroute. Des marchands ambulants à l'abri du soleil, attendent le client qui s'arrête sur le bord de l'autoroute. Quelques kilomètres plus loin, les véhicules ralentissent, gros bouchon qui durera 1 h 15. Les vendeurs à la sauvette en profitent pour arriver dont ne sais où, les 4 files étant saturées, une cinquième se créé sur la bande d'arrêt d'urgence. Il faut parfois changer de file car les véhicules en panne sont de plus en plus nombreux. Les conducteurs ouvrent le capot et les discussions avec les voisins commencent mais il faut contourner les voitures en panne alors que les files voisines sont blindées. Les camions américains tentent de se faire une place. Un cycliste nous dépasse, pas un pauvre bougre qui s'est perdu, non, un vrai cycliste avec un équipement de vrai sportif ! Que fait-il sur un autoroute ??? Quelques voitures roulent sans plaques d'immatriculation. Bref, finalement le temps passe vite tant nous avons de distractions à contempler.
Finalement, cet énorme bouchon était dû à un gros camion qui a littéralement perdu son moteur sur la route. Il y a beaucoup de beaux véhicules mais aussi beaucoup de poubelles. La route est jonchée de pneus éclatés, petits ou gros morceaux.
Nous continuons notre route en roulant dans des paysages désertés durant de longs kilomètres.
Nous mangeons ce midi dans un petit resto au bord de la route pour moins de 10 € à deux, un genre de pot au feu au poulet, un flan et une bière. C'était délicieux.
Par contre, l'autoroute pour 400 km et 1 h 15 de bouchons nous a coûté 40 € en 9 péages. C'est un prix fixe par péage mais 9 sur 400 km !
Nous rencontrons durant une vingtaine de kilomètres un épais brouillard et un crachin, tout d'un coup. Très localisé et très dense.
Nous voici bien arrivés à Veracruz et bien installés dans un bel hôtel avec parking privé. 30 € la nuit avec les petits déjeuners ! Ça compense l'autoroute.